Domenech espère pour Gallas
Raymond Domenech a laissé entendre, jeudi, sans donner l'impression de trop y croire, qu'il avait retenu William Gallas pour les deux prochains matches des Bleus dans l'espoir de le voir jouer. La veille au soir, le joueur, victime d'une blessure aux adducteurs le 19 août, avait indiqué qu'il ne pourrait pas revenir avant trois semaines. «J'espère toujours, a indiqué le sélectionneur, présentant les 24 élus pour Italie - France (8 septembre) et France - Ecosse (12 septembre). Avec lui, on a parfois d'agréables surprises. Je prends le risque de voir s'il est ou pas en état de jouer.»
Le sélectionneur, sans doute par diplomatie à l'égard d'Arsenal, n'a pas explicitement admis que Gallas avait été convoqué pour suivre les soins nécessaires à sa guérison. «Gallas fait partie des cadres de l'équipe, a simplement ajouté le sélectionneur. Il va mieux. Il est important d'avoir ces cadres dans le groupe, ça compte». Mais Domenech a ouvert la porte, en déclarant que Gallas pouvait dans le groupe, même inapte à jouer. «C'est possible, ça nous est arrivé quelquefois (NDLR : avec Thierry Henry au printemps 2005, notamment). Avec William on a toujours des surprises, il est convoqué, il vient, on verra.» La veille de Slovaquie - France, Raymond Domenech avait indiqué qu'il souhaitait que William Gallas «fasse des soins intensifs pendant dix jours à Clairefontaine».
Pour PatrickVieira, qui souffre d'un problème à une cuisse depuis Slovaquie - France, «c'est un peu différent», a lâché le sélectionneur, plus optimiste. «Il n'est pas complètement opérationnel, mais d'ici dix jours, je pense qu'il n'y aura pas de souci. En tout cas, il y a moins de souci pour lui que pour William (Gallas).» Le volume de la liste, qui compte 24 joueurs dont 21 joueurs de champ, montre que le sélectionneur a anticipé ces deux indisponibilités. Outre Gallas, le groupe compte deux défenseurs centraux purs (Thuram, Mexès) et deux potentiels (Abidal, J. Escudé). Vieira, lui, peut être suppléé par Toulalan, Lassana Diarra ou Alou Diarra. Le premier cité l'a remplacé sans souci en mars et juin dernier. Le dernier, parfois qualifié de «clone» de Vieira par le sélectionneur, l'avait suppléé en finale de la Coupe du monde.